"Si le destin te donne des épreuves à subir, sois courageux et tu les surmonteras..."
Photot tirée du site http://www.association14-18.org/
Voici un extrait du livre « 1914-1918. Mon papa en Guerre. Lettres de Poilus, mots d’enfants » :
« A mon petit Armand,
Tu es encore bien jeune et ne peut comprendre ce qui se passe en ce moment : la guerre, ses horreurs, ses souffrances. Cette carte sera un souvenir de ton père, et il souhaite qu’à l’avenir les hommes soient meilleurs, et que semblable chose ne retourne arriver. Que jamais tu n’aies besoin, et sois forcé, de mener la vie que je subis en ce moment en compagnie de beaucoup de papas qui ont laissé, comme moi, de petits anges chez eux.
Pour t’élever tu te trouves d’être bien pénible, mais tu te rattraperas de cela en étant dans quelques années un petit garçon bien gentil et obéissant. Le moment venu, je serai sûrement auprès de toi pour te diriger, mais si mon espoir était déçu, en mémoire de ce père que tu n’auras pas connu, redouble de gentillesse pour ta mère et pour ceux qui t’élèveront. Devenu un homme, sois du nombre de ceux qu’on appelle les honnêtes gens. Sois bon pour ton prochain, ne fais pas ce que tu ne voudrais pas qu’il te fût fait. Vénère ta mère ; sois pour elle un soutien véritable.
Rappelle-toi aussi que le vrai bonheur ne se trouve pas dans la richesse et les honneurs, mais dans le devoir vaillamment accompli, ainsi que les bonnes actions.
Si le destin te donne des épreuves à subir, sois courageux et tu les surmonteras, mais si par malheur tu te laisses entraîner par le vice, les passions, relis vite mes conseils, ne te laisse pas aller à la dérive. Il n’y a que le premier pas qui coûte ; une fois entraîné par le courant, on roule de chute en chute, et il arrive qu’on ne peut plus se relever. C’est trop tard. Alors, arrivé à ce point, la vie est finie. Gâchée par sa faute. Et on n’est plus bon qu’à être la risée, ou montré du doigt par tout le monde suivant le penchant qui a perdu l’homme.
J’espère n’avoir pas à rougir de toi car je sens que tu suivras le chemin de l’honneur.
En attendant de pouvoir te choyer et caresser, je te fais, mon petit fanfan, de grosses bises. »
Joseph Thomas.
De Joseph Thomas à son fils Armand, 5 août 1915.
Tu es encore bien jeune et ne peut comprendre ce qui se passe en ce moment : la guerre, ses horreurs, ses souffrances. Cette carte sera un souvenir de ton père, et il souhaite qu’à l’avenir les hommes soient meilleurs, et que semblable chose ne retourne arriver. Que jamais tu n’aies besoin, et sois forcé, de mener la vie que je subis en ce moment en compagnie de beaucoup de papas qui ont laissé, comme moi, de petits anges chez eux.
Pour t’élever tu te trouves d’être bien pénible, mais tu te rattraperas de cela en étant dans quelques années un petit garçon bien gentil et obéissant. Le moment venu, je serai sûrement auprès de toi pour te diriger, mais si mon espoir était déçu, en mémoire de ce père que tu n’auras pas connu, redouble de gentillesse pour ta mère et pour ceux qui t’élèveront. Devenu un homme, sois du nombre de ceux qu’on appelle les honnêtes gens. Sois bon pour ton prochain, ne fais pas ce que tu ne voudrais pas qu’il te fût fait. Vénère ta mère ; sois pour elle un soutien véritable.
Rappelle-toi aussi que le vrai bonheur ne se trouve pas dans la richesse et les honneurs, mais dans le devoir vaillamment accompli, ainsi que les bonnes actions.
Si le destin te donne des épreuves à subir, sois courageux et tu les surmonteras, mais si par malheur tu te laisses entraîner par le vice, les passions, relis vite mes conseils, ne te laisse pas aller à la dérive. Il n’y a que le premier pas qui coûte ; une fois entraîné par le courant, on roule de chute en chute, et il arrive qu’on ne peut plus se relever. C’est trop tard. Alors, arrivé à ce point, la vie est finie. Gâchée par sa faute. Et on n’est plus bon qu’à être la risée, ou montré du doigt par tout le monde suivant le penchant qui a perdu l’homme.
J’espère n’avoir pas à rougir de toi car je sens que tu suivras le chemin de l’honneur.
En attendant de pouvoir te choyer et caresser, je te fais, mon petit fanfan, de grosses bises. »
Joseph Thomas.
De Joseph Thomas à son fils Armand, 5 août 1915.
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